Biographie
photo_bio1Enfant de la campagne…
…loin de tout et de tous, à une époque où la culture se résumait à quelques rares fêtes de village, Mayo s’évade et rêve au travers de la lecture, de quelques rengaines et surtout de la poésie. Tellement qu’un jour, le besoin d’exprimer sa vision du monde, finit par jaillir sous sa plume, pour constater la réalité et dire son espoir. En français d’abord… Plus tard, suite à la rencontre avec les poètes Kabyles : les Djurdjura, Mayo réalise qu’elle a une langue maternelle : on la lui a cachée et même interdite, mais elle rejaillit en elle, comme si elle l’avait toujours accompagnée. Ainsi, avec ces deux langues entremêlées, Mayo vous parle tour à tour des catastrophes engendrées par l’homme, des gens dont la terre était la seule et unique fortune, des déracinés, mais aussi de la liberté, de la force de la jeunesse, de la vie…
Chaque chanson, chaque conte, est une histoire, un coup de projecteur dans un contexte précis, un paysage dans lequel le spectateur est invité à entrer.
De plus, dans sa recherche d’évolution, avec un nouvel accompagnement musical assuré par Aziz Fayet compositeur et producteur du groupe Aflak, le répertoire de Mayo s’enrichit d’un mélange de cultures, tourné vers l’avenir.


Parcours

photo_bio2Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours eu la poésie chevillée au corps.
Dans les années 1970 je participais à la section poésie du Comité d’Entreprise de la société où je travaillais. Ce fut pour moi l’opportunité de mettre noir sur blanc ces rimes qui se bousculaient en moi depuis toujours. En français d’abord. Mes premiers poèmes furent mis en musique par le compositeur Henri Ladousse, qui Béarnais « cap e tot » m’incita à écrire en utilisant la langue de mes ancêtres : le Béarnais. J’écrivis ma première chanson Sauvatja Estrangèra comme si j’avais depuis toujours mémorisé des mots qui n’attendaient qu’une main pour les écrire. Mais c’est lors de ma rencontre avec les poètes algériennes les Djurdjura, qui chantaient en Kabyle, leur langue maternelle interdite dans leur pays, que je pris conscience que j’avais moi aussi une langue maternelle que l’on avait voulu supprimer. C’est ce jour-là qu’elle jaillit en moi comme une source trop longtemps enfermée, qui enfin peut se livrer sans retenue et s’exprimer au grand jour. Ce fut la révélation de la formidable richesse de notre langue et la facilité avec laquelle les mots sortirent de ma plume me fit comprendre où étaient mes racines. Aujourd’hui pour moi née en Béarn, de descendance béarnaise, parler notre langue et le français, découle d’une implacable logique qu’aurait dû confirmer notre enseignement laïque, ce qui malheureusement ne fut pas le cas, l’école en son temps refusant de reconnaître les langues originelles. Ma pensée ne traite pas du traditionnel, pas plus que du folklore ou du militantisme. Ma poésie se veut la plus large et généreuse possible, exprimant ce que je ressens et ce que je suis. En 2006 ma rencontre avec la musicienne Elisabeth Soulas m’a confirmée dans ce désir d’exprimer mon ressenti. En reprenant les musiques d’Henri Ladousse et en composant les accompagnements de mes nouveaux textes, Elisabeth Soulas m’offrait la possibilité de retrouver mon authenticité de parolière, interprète, conteuse.
Puis en 2008 c’est Aziz Fayet, compositeur et producteur du groupe Aflak qui, en acceptant de participer à l’enregistrement de l’album « que plau » m’a par la suite ouvert une nouvelle voie en enrichissant mon répertoire de sons orientaux et ainsi d’un mélange de cultures tourné vers l’avenir.